D’une Superficie de 12.038,76 kms2, le territoire de la Wilaya de Batna s’inscrit presque entièrement dans un ensemble physique constitué par la jonction des Atlas Tellien au Nord et Saharien au Sud, et c’est ce qui fait la particularité physique principale de la Wilaya, et détermine de ce fait les caractères du climat, et les conditions de vie humaine.
Elle est limitée :
- au Nord : par les Wilaya d’Oum El Bouaghi , Mila et de Sétif.
- à l’Est : par la Wilaya de Khenchela.
- au Sud : par la Wilaya de Biskra.
- et à l’Ouest : par la Wilaya de M’sila.
Assise sur une superficie de 12.038,76 Km2; la Wilaya de Batna est l’une des plus anciennes Wilayas de l’Algérie indépendante.
En tant que circonscription administrative des temps modernes, sa création se fut durant l’occupation française ; peu après l’occupation de Constantine, lorsque le Duc d’Aumale, nommé gouverneur en 1843, décida d’aller rétablir l’ordre dans les Zibans.
En effet, Une colonne sous les ordres du colonel Buttafoco se met en route fin janvier 1844. Elle bivouaque aux environs d’Ain M’lila, puis à Ain Yagout au mois de Février ; et au mois de Mars cette colonne arriva à l’entrée Est de l’actuelle ville de Batna. Le Duc d’Aumale, réunissant son état-major décida alors, de créer en cet endroit, un camp militaire.
Aussitôt, le camp est assailli par les Ouled Soltane, qu’au mois d’Avril, il sera déplacé à environ 2 Kms au Sud Est, tout prés des ruines de Ras El Aioun, où se bâtira le Village Nègre.
En ce nouvel endroit qu’on appela : Ras El Aioun – Batna ; Quelques maisonnettes se construisirent autour du camp et la ville commença à naitre.
Par un Décret de 1848, la ville naissante reçut le nom de Nouvelle Lambèse et en Juin 1949, un autre Décret l’appela BATNA.
Le secteur Ouest de la ville constitué de jardins et de prairies est alors
baptisé : LA VERDURE.
Peu après, les Infrastructures qui se construisirent furent :
– Les deux écoles (Jules-Ferry et Gambetta) en 1851,
– la justice de paix en 1853.
– L’Eglise en 1858 (Consacrée en 1863).
Au mois de Février 1860, un autre Décret fit de Batna une Commune de plein exercice. Elle comptait, à cette époque, 5 990 habitants : 1 947 français 647 juifs (avant le décret Crémieux de 1870), 273 étrangers naturalisés, 384 étrangers et 2 739 autochtones qu’on appela les “indigènes” . Elle eut un conseil municipal élu en 1866.
En 1871, lors du soulèvement d’ElMokrani la ville est assiégée et la peur y entraina des répressions disproportionnées. La division de Constantine s’installe à Batna en décembre, et l’on construit un mur d’enceinte avec quatre portes et redoutes qui sont : le fortin et le Bordj Bou Diaf.
Dés 1875, on commença :
-La construction la ligne de chemin de fer allant vers Biskra
-La confiscation des terres et leur distribution aux nouveaux colons émigrés d’Alsace Lorraine.
En 1885, Batna est érigée en Sous préfecture, siège de subdivision militaire du Département de Constantine.
Après 1891, Les centres de colonisation commencèrent à se créer :
– Merouana (Corneille) en 1905
En 1916, lors du soulèvement des Ouled Soltane autour de Mac Mahon. Barika, Medina, Aïn Touta sont assaillies, le sous-préfet de Batna est tué, ainsi que l’administrateur de Mac Mahon.
La répression durera jusqu’à avril 1917, faisant appel à des troupes de Tunisie, à l’artillerie et à une escadrille d’avions.
Depuis, Batna jouera le rôle de centre administratif et commercial, favorisé par un nouvel apport de colons Espagnols et Italiens ; qu’en 1949 la population de la ville dépassera les 25.000 habitants.
En ces temps les révoltes se succédèrent, jusqu’au jour où on entonna le chant de la révolution en une mémorable journée du 1èr Novembre 1954.
L’armée coloniale renforcée par, les chasseurs d’Afrique, la légion des Sénégalais, les parachutistes, l’artillerie, les blindés et l’aviation, essaya en vain de contrôler les maquis qui prenaient peu à peu de l’extension.
En ville l’état d’urgence s’installe et la répression est de plus en plus brutale. On quadrilla les quartiers et des zones interdites sont crées.
Le Camp, le Fortin, la Ferme Rouge (F. Lahmar, près de Fesdis), vont servir de lieux de torture. La ferme Lucas, regroupera les suspects avant leur envoi à Constantine.
En 1956, Batna devint le chef lieu du département des Aurès jusqu’à l’indépendance.
Elle avait comme sous préfectures : Biskra, Tebessa, Khenchela, Corneille et Arris.
La wilaya de Batna est divisée en un ensemble de communes et d’arrondissements, comme suit :
Daira |
Communes |
---|---|
Aïn Djasser | Aïn Djasser – El Hassi |
Aïn Touta | Aïn Touta – Ben Foudhala El Hakania – Maafa – Ouled Aouf |
Arris | Arris – Tighanimine |
Barika | Barika – M’doukel – Bitam |
Batna | Batna – Fesdis – Oued Chaaba |
Bouzina | Bouzina – Larbaâ |
Chemora | Chemora – Boulhilat |
Djezzar | Djezzar – Ouled Ammar – Abdelkader Azil |
El Madher | El Madher – Aïn Yagout – Boumia – Djerma |
Ichmoul | Ichmoul – Foum Toub – Inoughissen |
Menaa | Menaa – Tigherghar |
Merouana | Merouana – Oued El Ma – Ksar Bellezma – Hidoussa |
N’Gaous | N’Gaous – Boumagueur – Sefiane |
Ouled Si Slimane | Ouled Si Slimane – Taxlent – Lemsane |
Ras El Aioun | Ras Ei Aioun – Gosbat – Guigba – Rahbat – Talkhamet – Ouled Sellam |
Seggana | Seggana – Tilatou |
Seriana | Seriana – Lazrou – Zanat El Beida |
Tazoult | Tazoult – Ouyoun El Assafir |
Teniet El Abed | Teniet El Abed – Oued Taga – Chir |
Timgad | Timgad – Ouled Fadel |
T’kout | T’Kout – Kimmel – Ghassira |